Bon, nous assistons à un changement climatique, ça on le savait. On est bien informés là-dessus, les bulletins météo de la télé nous le disent tous les jours. Mais ce qu’il faudrait intégrer maintenant, c’est que ce changement-là n’est pas dû aux humeurs de notre planète bleue, c’est bien nous et nos débordements qui en sommes la cause, contrairement aux changements qui ont bouleversé la vie sur terre depuis qu’elle existe.

Quand on a compris ça et qu’on a envie d’inverser les choses, on se pose des questions pour adapter ses comportements, pour avancer sans revenir à l’âge de pierre…enfin, c’est ce que je croyais, naïve que je suis ! Car le genre humain abrite en son sein un certain nombre de « jemenfoutistes », formidablement déroutants par leur capacité à tout détruire, sans le moindre sentiment de culpabilité ! Et je ne parle pas seulement des industries polluantes, véhicules thermiques et autres emblèmes de la prétendue supériorité humaine sur la nature, non, non ! Je parle de notre entourage proche. Des preuves ? En veux-tu en voilà.

En janvier, des sacs poubelle pleins sont jetés le long de la route de Glanon. Et puis les animaux éventrent les sacs. Et puis le vent disperse les déchets. Rien ne se passe, et pourtant elle est fréquentée cette route ! Alors avec une amie, armées de sacs, nous allons collecter les déchets…

Sur les grands axes, la collecte est financée par nos impôts. Ceux qui jettent leurs ordures ne doivent pas le savoir…ou ne payent pas d’impôts.

En septembre, ce sont aussi des sacs d’ordures qui flottent sur la Raie du lac, petit cours d’eau après la plage de Glanon. Aussitôt informé, le maire de Glanon a fait le nécessaire pour nettoyer.

En octobre, ce sont des déchets routiers mêlés à de la terre, puants, qui sont amenés rue de l’église à Auvillars, par camions entiers provenant des travaux pour l’installation de la fibre, sur la route départementale, puis d’un chantier sur l’autoroute… on me dit qu’il « faut bien le remplir ce trou ». Petite parenthèse : il ne s’agit pas d’un trou, mais d’un talweg, autrement dit une ligne de collecte des eaux dans une vallée. C’est de la géographie.

Pour résumer, le centre historique du village devient une décharge publique. Le ruisseau à peine enfermé dans une buse en plastique, on l’ensevelit sous des tonnes de terre polluée. Vingt siècles d’histoire passés à la trappe…

Bref, la tâche est immense. Mais ne pas se décourager ! Les scientifiques explorent l’univers pour trouver une autre planète habitable quand on aura fini de détruire celle-ci.

Et comme disait Einstein avec humour :  « Il n’existe que deux choses infinies, l’univers et la bêtise…mais pour l’univers, je n’ai pas de certitude absolue. »

Catégories :

Vous avez aimé cet article ? n'hésitez pas à nous contacter pour partager vos idées