On a beau se dire qu’ils sont utiles, rarement agressifs ou protégés par la loi, il faut bien avouer que se trouver nez à nez avec un serpent est toujours un moment…spécial. Ce n’est pas Karine qui dira le contraire après avoir photographié ce beau spécimen rouge au fond de son jardin au printemps. Le même (ou son frère) qui a effrayé des habitantes au cimetière un peu plus tôt. Il faut dire que le voir se dresser en sifflant n’invite pas spécialement à la discussion !

Après quelques recherches, on peut lui donner un nom : il s’agit d’une couleuvre vipérine, impressionnante par la taille (1 mètre) mais parfaitement inoffensive pour l’homme.

Elle fait partie des 6 espèces de couleuvres vivant en France, celle-ci ne remontant pas plus haut que la Bourgogne Franche-Comté.

Elle affectionne les lieux humides et se repose volontiers au soleil, ce qui explique son goût pour les pierres tombales.

Elle se nourrit de grenouilles, crapauds ou poissons. Elle est protégée depuis 1976, comme ses copines de la même famille.

Lorsqu’elle est dérangée, elle aplatit sa tête et souffle très fort : on pourrait alors la confondre avec une vipère.

Alors comment faire la différence ? Il faut les regarder dans les yeux paraît-il : la couleuvre a la pupille ronde et celle de la vipère est une ligne verticale, comme le chat. Mais bon, je pense qu’on a tous envie de détaler avant de savoir !

Mais alors, d’où vient l’expression « avaler des couleuvres » pour parler de quelqu’un qui croit tout ce qu’on lui raconte ?

Elle est apparue au XVIIe siècle, probablement en référence au serpent de la Bible qui a persuadé Adam et Eve de commettre le péché originel.

On dit aussi que des aubergistes peu scrupuleux servaient des anguilles mélangées à des couleuvres lorsque la pêche n’avait pas été très bonne. Allez savoir…

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