Cet automne, elles n’ont jamais été aussi nombreuses à s’agglutiner contre les façades, cherchant par tous les moyens à entrer pour passer l’hiver à l’abri.

Et les bestioles, communément appelées punaises, ont bien réussi leur coup puisque depuis plusieurs semaines elles réapparaissent en nombre…mais à l’intérieur ce coup-ci ! Outre le fait qu’elles volent comme des fers à repasser, elles doivent être aussi un peu myopes pour atterrir sur tout et n’importe quoi, y compris sur le visage ou dans l’assiette. Quand on n’en découvre pas une sur la robe de chambre au moment où on s’apprête à l’enfiler…Et on ne parle même pas de cette odeur pestilentielle qu’elles dégagent lorsqu’elles sont stressées ou écrasées !

Jusqu’à présent, les bébêtes ne causant pas d’autre dégât significatif, on pouvait se montrer patient et tolérant. Oui mais voilà, après le frelon asiatique et la pyrale du buis, l’Asie nous a encore fait un joli cadeau arrivé dans un transport de marchandises : la punaise diabolique… Il ne manquait plus que ça.

Elle ressemble beaucoup à sa cousine européenne, on peut la reconnaître à l’écusson noir qu’elle a au bas du dos. Même taille, même mœurs, les deux sont des insectes piqueurs-suceurs. Sauf que la punaise diabolique provoque des dégâts beaucoup plus importants : elle s’attaque aux fruits, légumes, vigne, rosiers, arbustes, etc, provoquant un avortement prématuré des végétaux et rendant la plupart impropres à la consommation.

Et bien sûr, aucun traitement pour s’en débarrasser. L’Institut National de Recherche Agronomique la considère comme prédateur et appelle à la vigilance. Il semblerait qu’une espèce de petite guêpe et la coccinelle soient des prédateurs efficaces. Des essais sont en cours.

Dans nos jardins, certains préconisent des répulsifs naturels comme l’ail ou la menthe. Mais attention à ne pas faire fuir les insectes alliés du jardinier !

Car si la nature est bien faite, c’est aussi un équilibre précaire qu’il faut connaître et respecter. Et malheureusement l’enfer est toujours pavé de bonnes intentions. La preuve : cette sorte de punaise qu’on appelle « gendarme » est bien utile puisque c’est un prédateur d’autres insectes comme les pucerons et de leurs œufs. Alors on lui pardonnera bien le grignotage de quelques graines d’althéa ou de rose trémière !

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